mercredi 26 septembre 2012

ASFIYAHI.ORG : NOTRE DEVOIR EST DE LES METTRE EN CONFIANCE


Nous sommes à Dakar Plateau , sur la rue Ahmadou Hassane Ndoye (ex Rue Thiérs), à quelques encablures de la Zawiya Elhadji Malick Sy à Dakar, devant l’imposante demeure de Serigne Babacar SY (RTA). Ce domicile fut l’un des lieux privilégiés de séjour de Cheikhal Khalifa dans la capitale Sénégalaise. Son architecture renvoie à l’époque de la renaissance en Europe, avec ses balustrades en pierre reconstituée, sa cour et sa véranda avant, qui, actuellement, font office d’école coranique aux enfants du quartier de Plateau. Cependant, rien dans cette vieille bâtisse, ne laisse imaginer qu’elle abrite l’un des dispositifs les plus performants en NTIC de la Hadara de Maodo Malick SY. Il s’agit, comme nous pouvons le deviner, de l’administration du Site web «Asfiyahi point org », le Portail de la Jeunesse Tidiane.



Depuis plus de trois ans déjà ( 15 Aout 2009 - 15 Aout 2012 ) , ce site s’est positionné dans la défense et la promotion des valeurs de la religion musulmane, sous l’inspiration de l’Islam Soufi, incarné par les Saints Hommes du Sénégal et d’Afrique. L’idée de sagesse, de fidélité ou de pureté recherchée dans le vocable « Asfiyahi», transparait, tous les jours, dans la publication de documents de haute facture intellectuelle, spirituelle et morale à travers le site.  

Le charme de ce portail internet, repose par ailleurs, sur le fait qu’il a su se donner une identité propre en dehors de l’organisation qui le porte. En effet, les jeunes membres du Dahira Asfiyahi, ont voulu mettre en place cet outil d’information générale, pour rendre compte de leur activité et servir de liens entre les différents sympathisants de leur mouvement associatif. Des activités qui se résument à un mot : Solidarité. Chaque année et depuis neuf années déjà, des milliers de repas sont servis, durant le mois béni du ramadan, entre les hôpitaux du plateau, les hommes et les femmes qui jonchent les artères du centre ville et les musulmans qui viennent rompre le jeune à la Zawiya de Maodo Malick SY (RTA). Aussi une journée de don sang est organisée annuellement, dans l’enceinte de l’hôtel de ville de Dakar. Ou alors, des habits sont collectés au bénéfice des enfants, qui peuplent les daaras à l’intérieur du pays. Mais l’activité du Dahira, qui a encore attiré notre attention est la célébration de la conférence annuelle à Gorée, baptisée « Ndiarndé » ; du nom de ce village, où Seydil Hadji Malick avait organisé son fameux séminaire de formation des formateurs, de 1895 à 1902, avant d’aller s’installer à Tivaouane. A cette occasion, ces jeunes du Dahira, installés en bordure de mer, autour d’un très long tissu de percale blanche, font vibrer tout Gorée, au son d’un grand Wazifa. En ces moments pleins d’émotion et de bonheur extrême, le cœur meurtri par l’amertume née de l’esclavage, bat au rythme de la repentance envers ALLAH-SWT (Istighfar), de la prière sur notre Prophète Mouhamed-SAW (Salatoul Fatikhi), de l’affirmation de l’Unicité et de l’Universalité d’ALLAH-SWT (Haylala) et de l’invocation de la « Perle de Perfection » ( Diawharatoul Kamal).     

Et c’est la mise en évidence de ces actions hautement salutaires, qui constituait la mission initiale de ce site internet. Mais très vite, les rubriques de pédagogie islamique, de reportage sur les événements culturels de la Hadara, de rappel sur le sens et la signification de chaque manifestation religieuse et de la diffusion en direct sur internet, ont pris le dessus sur les autres considérations d’ordre structurel du Dahira. Et chemin faisant, avec l’aide du newsletter d’Asfiyahi.org, la relation créée entre les dizaines de milliers d’internautes dépasse de loin, le fonctionnement d’un simple site institutionnel.  

Logés dans un local de 4 mètres sur 3, disposé en quatre compartiments de la taille d’une cabine téléphonique chacun et qui servent de bureau individuel, ces jeunes dont la moyenne d’âge atteint à peine la trentaine, se débrouillent, non sans difficulté. Armés de leur laptop pour la plupart, ils usent de tout leur talent, pour poster presque à temps réel, les causeries religieuses, les éléments d’histoire audiovisuels, les documents inédits ou encore les pages d’enseignement sur le fikh (la jurisprudence islamique). Rien n’est laissé au hasard. C’est encore un plaisir de télécharger ces gamous des années 80 durant lesquels Tivaouane célébrait, à l’unisson, la naissance du Prophète Mouhamed (SAW).  

L’endroit n’offre pas le grand confort, qui aurait justifié l’éclosion de toute cette richesse née de ces têtes de génie. Et même, à regarder ces jeunes travailler, l’observateur peu avisé, pourrait, facilement ne pas accorder beaucoup d’importance à leur réalisations quotidiennes, tellement l’atmosphère est sereine, relaxe et surtout reposante. Or, ils sont en train de réunir le plus grand fonds documentaire numérique, jamais réalisé dans ce pays ; ou tout au moins au niveau de la Hadara.  

L’écart entre « la petitesse des moyens, l'immensité du résultat » (pour paraphraser Lamartine) trouve son explication dans ce constat très simple : dans ces locaux de 12m2, tout est réalisé avec le cœur. La sauvegarde de notre patrimoine culturel mérite ce petit sacrifice. Il y a quelque mois nous avons eu la chance et l’immense plaisir de visiter la Zawiya de Sidy Nazifi At-‐Tidjani à Marrakech, où nous avons pu assister à la mise en œuvre, d’un très grand projet de numérisation de documents manuscrits arabes. Et à ce jour, plus de dix mille ouvrages ont déjà été entièrement numérisés, classés et référencés. Par un simple clic, le chercheur autorisé peut accéder aux grandes œuvres en version complète, des figures historiques de l’Islam Confrérique. Ce travail colossal est le fruit des efforts fournis, par des personnes de bonne volonté, dévouées et désintéressées, qui ne demandent qu’à être aidées, dans la recherche d’archives non encore publiées. Cette même ferveur, est perceptible dans le visage des Mame Oumar, Pape Khalifa, Babacar, Lamine, Amar, Assane, Mansour, Ndeye Aida , Fatsy etc. qui gèrent le www.asfiyahi.org. Nous savons combien, tout cela peut couter. Ils ont sacrifié leur jeunesse, pour le noble dessein, de toujours servir la bonne cause et toujours avec le sourire.  

Par conséquent, nous devons les appuyer, par une contribution multiforme. Chez nous, les généreuses initiatives ne sont jamais encouragées. Tout le monde prédit, d’emblée, un échec. Aucune suggestion n’est proposée, pour apporter de la valeur ajoutée aux idées avancées. Au contraire, ces idées sont souvent tournées en dérision. Ou alors, les personnes à qui elles ont été exposées passent plus de temps à convaincre leur interlocuteur sur les raisons de cet inévitable échec, plutôt que de réfléchir sur les facteurs clés de succès de ce projet. Il faut, dès lors, adopter une rupture. Ces jeunes peuvent apporter leur savoir faire. Cependant, il faut les soutenir.  
  
Financièrement d’abord. Nous sommes tous appelés à investir dans leur projet de développement de leur outil de communication. Nous pouvons discuter avec eux sur une approche globale. Au plan logistique ensuite. Une caméra, un appareil photo, un ordinateur, des cassettes ou même un véhicule peut soulager le lourd fardeau des investissements nécessaires pour le fonctionnement correct de l’immense travail abattu quotidiennement. Mais le plus important encore, est le soutien moral. Nous devons faire confiance à cette équipe et placer un espoir en eux. L’actuel Premier Ministre Abdoul Mbaye disait dans une allocution faite il y a quelques années au CESAG que, « La confiance est au cœur de la performance humaine, individuelle ou collective», mais pour la rendre opérationnelle, elle doit naitre « d’une mise en confiance ». Et pour illustrer ses propos il racontait cette femme à qui un de ses amis dit un jour : « Vous êtes belle madame ! ». Elle répondit: « Je le sais, ..., car j’ai un miroir chez moi, mais cela me fait si plaisir de me l’entendre dire. »  

Dans les différentes manifestations de la Hadara, les volontaires d’Asfiyahi devraient constituer l’axe central de la stratégie de communication en matière de NTIC, avec un leadership affirmé, pour pouvoir jouer un rôle de partenaires privilégiés. C’est ce qu’ils méritent et parce qu’également, ils ont déjà fait preuve d’une expertise avérée, dans ce domaine. Qu’il s’agisse des Ziarras, des Gamous ou des conférences, il faudra les traiter avec égard, considération et honneur. Si toutes les entités qui interviennent lors de ces événements s’entendent, sur les angles de traitement, nous sommes persuadés que ces héros de l’informatique peuvent coordonner la mise en cohérence de tout le travail, avec plus d’efficacité. En plus, ils connaissent parfaitement leurs besoins et ils peuvent les exprimer à temps utile. Il faudra, juste, les mettre à leur disposition et dans des délais requis, pour une bonne exécution de leur programmation.  

J’ai vu bon nombre de leurs idées, déjà réalisées par des télévisions de la place. S’ils avaient bénéficié d’un appui comme il le fallait, ils auraient même pu créer leur propre chaine de télévision. Plût à ALLAH SWT, qu’Il leur accorde plus d’énergie et de courage, pour continuer leur mission. Puisse ce texte y contribuer !!!  

dimanche 25 mai 2008

Et si on revenait, maintenant, sur le Maouloud de 2008 !

Le Gamou de 2008 a vécu. L’édition de cette année a connu l’une des plus belles réussites de cet événement, tant au niveau de la qualité des discours que de la mobilisation des fidèles. Elle a été également, marquée par de grands moments d’émotion. Des larmes ont coulé durant toutes ces nuits bénies, consacrées à la célébration de la gloire du Prophète Mouhamad, SAW. Des larmes de joie bien sûr. Des larmes, depuis le premier jour du Bourde. Les fidèles venaient d’être rassurés que c’est le Khalife en personne qui allait présider la lecture de ce poème de Mouhamadoul Bûcîri. Il avançait d’un pas sûr, vers la mosquée, accompagné de son infatigable frère Serigne Abdou Aziz Sy Al Amine, sous la lumière jadis, de la lampe-tempête transformée au fil du temps en lampes en néon. Ce sont des générations de fils et petits fils qui se sont succédé à l’accomplissement de ces multiples gestes.

Beaucoup d’efforts sont consentis, j’en suis persuadé, pour respecter ce sacerdoce familial; ce qui renseigne, par ailleurs sur la fidélité constante et renouvelée, de nos parents vis-à-vis du legs de Maodo Malick SY, RTA. Chaque nuit, avec son lot de tristesse et de mélancolie, le Khalife chante un des dix chapitres qui composent le Bourde. Ce petit livre de 160 vers qui, en somme, dit du Prophète SAW, que « Le summum de ce que l’on sait de LUI, c’est qu’IL appartient à l’espèce humaine et qu’IL demeure la meilleure de toutes les créatures de DIEU SWT ». Moussa Niang, le talentueux chanteur, dirait au bout de son légendaire cri : « Njol Maka yaa léén guënn ». Et cette ferveur est partagée avec toutes les mosquées à travers le Sénégal

Le onzième jour, communément appelé, jour du repos, Serigne Mbaye SY Abdou (Ndiol Fouta) animait le Forum sur la vie et l’œuvre d’El Hadji Mansour Sy fils d’El Hadji Malick SY, RTA. A cette occasion, l’accent a été particulièrement mis, sur la rigueur nécessaire à l’éducation des jeunes générations, afin de les protéger, des nombreuses vicissitudes de la vie. Exposé, qui de l’avis de tous, fut très bien apprécié par le public.

Que dire de Serigne Mansour SY Djamil, lors du « Takussan Baye Djamil », forgeant pour cette assistance cosmopolite, des outils nécessaires pour analyser l’actualité nationale et internationale à la lumière des Hadith et du Coran. Il nous racontait, à cette occasion, comment il a été pris d’émotions quand il a vu Serigne Abdou Aziz, s’asseoir à même le sol pour honorer les délégations venues assister à la cérémonie officielle du Gamou. Que DIEU prête longue vie à Al Amine et l’élève aux cimes de la Sainteté.

L’émotion a atteint son paroxysme la nuit du Maouloud, avec un Serigne Mansour rayonnant. Je le revois d’ici, attraper avec ses deux mains le manuscrit original du Khilass Zahab (l’Or décanté), recouvert d’un cuir vieilli marron, vieilli par l’usage et le temps (déjà Cheikhal Khalifa utilisait ce même manuel, pour la même occasion, depuis près de cent ans). Il regarde le somptueux livre pendant un moment, avant de le caresser et du bout de ses lèvres y déposa un baiser plein d’affection et de tendresse, comme une image diffusée au ralenti.

Nous vivons dans un monde où le manuscrit de « l’Etranger » de Albert Camus est évalué à environ 10.000.000 de dollars c'est-à-dire (4 milliards de francs cfa). Pour moi, ce manuel écrit à « l’encre de chine » par El Hadji Malick lui-même et annoté par Serigne Babacar est un trésor inestimable. L’étreinte gagna encore les cœurs, en voyant le Khalife, malgré le poids de l’âge, sous la lumière halogène, annoncer les trois premiers mots du chapitre, sur le début de la révélation de la mission de Seydouna Mouhamad SAW, qu’il devait commenter cette nuit-là. « Mine Bahdi Taa ine », il souffla dans l’oreille de Serigne Habib, qui devait à son tour, le répéter pour Doudou Kende Mbaye à haute voix. Ce fut un régal d’entendre ce fils de Mbaye Dondé entonner ce chapitre sous la mélodie suave de « A la Nabi Wa aleyhim » dont lui seul a le secret. Cela vaut mille soirées de gala. Un moment solennel rempli de spiritualité et de valeur affective.

Des larmes dans un Gamou où, tout est symbole : l’attente de Serigne Abdou par Borom Daradji dans le salon de Serigne Babacar SY RTA. La présence de Seydou Wellé qui déjà dans les années quarante, inventait les airs de nombreuses chansons des Quassida de El Hadji Malick RTA. Les devinettes de Serigne Mansour, où la solution sera toujours donnée, mais qui concerne des secrets divins de notre patrimoine islamique. Les questions répétées de Ouztaz Ousseynou Djité sur la grammaire (Nakhwou), la jurisprudence islamique (Fiqh), l’exégèse du Coran (Tafsir), séances qui rappelle à tous égards les assemblées où Maodo réunissait ses plus grands Mouqhadam ; assemblées durant lesquelles ces « séminaristes de Ndiarndé » se livraient à un jeu de questions-réponses lors de la célébration du Maoulaoud. Ce qui a valu à cet événement le sobriquet de « DJANG ».

« Loo ték », « ma déma », « sama mame néé » sont de petits bouts de phrases anodines qui apportent un supplément de confirmation que, celui sur qui de folles rumeurs ont circulé il y a à peine deux mois, est bien présent avec les milliers de fidèles dans cette mosquée de Serigne Babacar Sy RTA. A la fin de la lecture du chapitre, Serigne Mansour Djamil s’arrache du sol pour demander à toute l’assistance : « Na nieup wakh Alhamdoulilahi Rabil Allamina. ». Ce fut comme une sorte de délivrance. Ces grands moments spirituels et intellectuels, les talibés les ont vécus intensément comme pour incruster, dans leur mémoire, l’image presque surréelle, de Borom Daraji, le Recteur des « Universités populaires. »

Cette douce passion, pour tout ce qui a trait au « Fils d’Abdallah » SAW, on la retrouve tout au long du champ de courses de Tivaouane, dans les six heures de discours magistral de Serigne Cheikh Tidiane SY Al Maktoum, avec un accent sublime. Son verbe est riche et plein de saveur au grand bonheur des talibés en proie à un immense ravissement.

Dans l’enceinte de la grande mosquée de Tivaouane Serigne Mbaye SY Mansour, (en compagnie de toute la famille de Elhadji Abdou Aziz Sy Dabakh, de Serigne Makhtar Diop et de Serigne Tafsir Sakho) trouve toujours les mots justes, pour asséner ses vérités sur les disfonctionnements de notre société et préconise des solutions conformes au message prophétique ; dans un langage limpide et plein de sagesse.

Voila qu’en une nuit, l’Ecole de « Borom Parasol Bi » a servi, au Sénégal et au monde entier (60.000 visiteurs ont suivi, en direct, le Gamou à travers Internet, selon le site www.xalima.com), 4 heures plus 4 heures plus 6 heures plus 4 heures ; bref 18 heures de discours, de témoignage, de rappel et de méditations pour fêter le « Noël Musulman ». « Wa maw lidouhou, bihi charafoune wa hiroune ; Fafi tahziimi indiakhoune choudiouni !» « Cette Naissance, de la plus haute noblesse, renferme un viatique immense. Célébrer l’événement, c’est s’assurer une victoire sur tous les chagrins ! », disait Maodo Malick dans son livre « Nouniya ». Toutes les grandes villes du Sénégal devraient être illuminées pendant ces douze jours ; des guirlandes attachées à tous les coins de rue ; les enfants couverts de cadeaux; un dîner copieux servi dans tous les foyers musulmans comme au réveillon. « Sourouroune fi sourourine fi sourourine ;Wa iidoune douna ahyaadil ouyouni » « Ce fut la joie ! Et la joie succède à la joie ! Ce fut la grande joie. Et cette fête était différente de toutes les autres fêtes traditionnelles ! » Toujours dans le « Nouniya » de « Njol Fama ».

Nous revenons à la dure réalité pour rappeler qu’aujourd’hui le monde traverse une situation de plus en plus difficile. La Banque Mondiale, le FMI et l’OCDE ont déjà averti qu’une crise financière sans précédent guette le monde. La FAO prévoit un déficit céréalier très accru pour les pays africains. Les Français prédisent des pénuries de Gasoil et de riz au Sénégal qui peuvent déboucher sur des émeutes. Tableau sombre s’il en est, qui appelle à mon avis, une synergie visant à œuvrer pour la paix et à taire nos divergences. Œuvrons à éviter à notre jeune nation, des lendemains de déchirements et d’angoisse, en posant des actes fédérateurs et constructifs.

A Serigne Abdou Aziz Al Amine, toute la famille de El Hadj Malick SY, est reconnaissante pour ce franc succès qu’a connu le Maouloud 2008. En organisateur parfait de ce grand rendez-vous culturel et islamique, nous sommes tous très fiers de ton action de tous les jours.

Cheikh Oumar SY Djamil
cofsy@hotmail.com
Ce 25 mars 2008.